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 → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ

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Léon M. Cassidy

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MessageSujet: → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ   → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ EmptyLun 14 Mai - 1:58


CASSIDY. LEON M.
CREDITS.(weheartit.com)
« prisonnier de tes reins, que c'est bon quand tu me tiens »

nom → cassidy ; prénom(s)→ léon ; âge → vingt sept ans ; traits de caractère → mélancolique, usé, calme, posé, réfléchi, désillusionné, réaliste, silencieux, taciturne, futé ; pire défaut → la nonchalance ; meilleure qualité → voit les choses telles qu'elles sont et non pas comme on voudrait qu'elles soient ; groupe → il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué; avatar → jamie dornan ; que pensez-vous de ce fameux jeu téléphonique ? → soyez un minimum précis. Nous vous demandons de faire dix lignes pleines minimum ; crédit(s) → texte ;


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Dernière édition par Léon M. Mainfield le Lun 14 Mai - 21:58, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ   → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ EmptyLun 14 Mai - 2:13


De bonne famille. La cravate l'étrangle. Il suffoque.
- Allez, ouvre ton cadeau, l'encourage sa mère.
Elle a les mains jointes. Le sourire a remonté ses joues, ses tâches de rousseur. Sa beauté déborde jusque dans son cou découvert, jusqu'à la cicatrice sur son menton. Une beauté courante, une beauté de femme pomponnée. Au pied du grand sapin, il se penche. L'effluve de son parfum vole jusqu'à lui. Une odeur poivrée, mais délicat.
- Merci.
{...}
Léon. La force tranquille. Il bouge peu, ne demande jamais rien. Assis autour de la large table du salon, il a l'échine courbée sur un bout de papier. Et il reste là longtemps. Assez longtemps pour qu'on l'oublie, pour qu'il se fonde dans le décors. Le corps voûté, l'air pensif et trop sérieux, il relit et relit encore la lettre. C'est une vieille lettre au papier froissé, aux coins jaunis. Les traces du pliage sont comme des rides creusées dans sa chair. Elle a l'odeur du vieux mais a garder un peu de son parfum.
- Qu'est-ce que tu lis depuis tout à l'heure ?
Elle n'a pas changé. Son sourire non plus. Fardées, ses paupières papillonnent. Ces cils, doucement, effleurent ses joues. Le pas léger, elle vole derrière lui, passe affectueusement ses bras maigres autour de son cou, pose son fin menton sur son épaule. Par dessus, elle aperçoit le sujet de sa si longue méditation. Alors, elle a un brusque mouvement de recul. Son sourire s'éteint avec les couleurs de son visage. Livide, l'étonnement la laisse béate.
- Léon...
Elle a perdu son souffle. Submergée, elle est au bord des larmes. Elle s'avance, se recule puis se jète à nouveau sur lui. Elle enfonce son visage dans son dos et balbutie des excuses, des explications. Elle a l'air sincère. Mais c'est une statue de marbre qu'elle enserre. Une statue à qui il manque l'âme.
- C'est bon.
Il a le cœur bon et suffisamment de maturité et de recul pour comprendre. Comprendre que la sœur de la femme derrière lui, n'est autre que sa mère. Les raisons de l'abandon l'indiffère. Tout l'indiffère d'ailleurs. Jusqu'à l'acte lui-même, jusqu'à la manière dont cette lettre lui est parvenue. Il repousse la chaise, se lève, sans se soucier de l'autre corps attaché à lui. Elle s'excuse encore de ne lui avoir rien dit. Sauf que c'est maintenant qu'il voudrait qu'elle se taise.
{...}
Adossé au mur de l'établissement, il sort son étui à cigarettes. Un bien bel étui pour la promesse d'un avenir sombre. Le soleil s'y reflète, répercute et fait jaillir ses rayons à hauteur de ses yeux cernés. Impassible, il décoche un bâton de tabac et l'allume. L'écharpe a remplacé la cravate nouée d'ordinaire autour de son cou. Le froid -et non une quelconque rébellion- est à mettre en cause pour ce changement. Amenée vers sa bouche, il sent ses doigts trembler. Il les a découverts de leur gant pour gagner en dextérité et ce, au risque d'en perdre un ou deux.
- Léon.
Prononcer son prénom c'est l'érafler un peu. Il hésite à relever la tête, pense pouvoir prétendre à la surdité pour échapper à une conversation. Puis, finalement, se décide à lever les yeux. Son regard morne a redoublé de froideur. Une froideur qu'on prend chez lui pour une vulgaire suffisance. Il est certainement hautain mais loin d'être suffisant. En attente d'une question qui ne vient pas, il se contente de regarder interpellatrice.
Elle est un bien plus jeune que lui. Fluette, gracile, elle a pourtant quelque chose de féroce. Ses cheveux en pagaille au dessus de sa tête, ondulent sur ses frêles épaules. Sa bouche et son nez sont cachés sous un épais foulard rouge. Mains dans les poches d'une veste trop grande pour son corps chétif, elle marche lourdement vers lui.
{...}
Dans son lit, il se retourne. Le drap sur ses épaules glisse et les dénude. Il a chassé les oreillers du lit, se contente d'un bras replié sous sa tête pour dormir. Le sommeil a gagné depuis longtemps lorsqu'il soulève ses paupières. Depuis, les cernes sous ses yeux se sont accentués. Il chasse moins facilement les idées noires sa conscience en moins. Épuisé, il demeure le regard dans le vague assez longtemps pour oublier de se demander ce qui, cette fois encore, l'a réveillé.
- Léon ?
Il est surpris. S'il le cache si bien c'est que son affaiblissement ne lui permet de régir plus vivement. Sur le ventre, il se redresse juste ce qu'il faut pour tourner la tête. Vers la porte, sur le seuil, elle tient fermement un oreiller dans ses bras. Un peu recroquevillée, elle est un peu gênée de se trouver là. Mais, plus perspective encore est son assurance. Elle attend quelque chose de lui. Elle attend toujours quelque chose de lui. Elle le brusque un peu en s'avançant au bord du lit. Fière, elle ne veut rien dire, rien demander. Que les choses viennent naturellement ou ne se feront pas.
Alors, brisant le silence, Léon soulève le draps à coté de lui.
- Viens.
Elle grimpe sur le matelas, se glisse non pas dans ses bras mais dans son dos.
{...}
Elle tremble de fureur. Poings serrés, les larmes au coin de ses yeux refusent de couler. Nerveusement, elle mordille sa lèvre. Son corps s'est raidit. Et puis, la lave jaillit. Elle se jète sur lui, fait tomber leur corps et frappe encore et encore.
- Mais répond-moi ! Parle-moi !
Elle voudrait qu'il s'anime et se transforme en Pygmalion. Elle ordonne pour ne pas supplier. Elle n'en peut plus de ce mutisme, de ce silence perpétuelle.
- Parle-moi ! hurle t-elle sans cesse.
Sous les coups, Léon essaie d'abord de se protéger et enfin, de se défendre.
- Arrête... Parvient-il à lâcher entre deux assauts. Mais arrête je te dis !
Il crie rarement mais lorsqu'il le fait on est toujours surpris, presque choqué. Poussif, les joues cramoisies, il lui a saisit et plaqué les poignets au sol. La tempête n'est pas passée. Sous lui, prisonnière, elle se débat jusqu'à épuisement.
- Lâche-moi...
Elle murmure presque, a tourné la tête sur le coté pour ne plus le voir. Là, un regain de faiblesse. Elle fond en larmes. Elle veux les cacher, profite de sa libération pour camoufler ses yeux. Sur le coté, elle ramène ses jambes sur son ventre. Lui, un peu perdu, s'est relevé. Pour la première fois depuis longtemps, il est ébranlé. Cette détresse semblable à la sienne ne laisse pas de place à son indifférence coutumière.
- Marie...
Accroupi, près d'elle, il la relève. Elle persiste à détourner son visage. Alors, du geste le plus tendre, il le découvre, baise ses yeux humides. Il voudrait lui dire d'arrêter de pleurer mais, Marie, quand elle pleure, elle est belle.
{...}
Elle a réussi l'impensable : le mettre hors de lui. Il ne fait pas les cents pas ni de hurle. L'inquiétude le ronge et lui fait lentement perdre la raison. Les yeux rivés derrière la fenêtre, il trépigne et fulmine. Elle n'est qu'à quelques mètres. Quelques mètres de trop. Elle discute simplement avec un voisin. Mains dans les poches arrières de son jean, elle balance son corps au rythme des plaisanteries. Plus simplement encore, ils se séparent. Lui, quitte le sentier et file un peu loin. Elle, sourit encore et monte jusqu'au perron pour en franchir la porte. Elle le voit à la fenêtre. Il a quelque chose de changer. Quelque chose qu'elle ne lui a jamais vu. Intriguée voire craintive, elle s'avance vers lui. Assez près pour affronter ce nouveau regard noir. C'est une tempête sous ses yeux. Pour la première fois, elle craint les retombées, elle regrette son air hagard, sa bouche boudeuse. Nerveusement, elle tend une main vers son visage. Il la rejète, la bouscule presque.
{...}
- C'est dur d'être ensemble.


Dernière édition par Léon M. Cassidy le Mar 15 Mai - 1:20, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ   → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ EmptyLun 14 Mai - 5:22

    C'est pas très gentil ça, du coup je vais être obligée de pourrir la tienne → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ 3920004554
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MessageSujet: Re: → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ   → LEON - elle a les yeux tristes et le corps du christ EmptyLun 14 Mai - 5:31

Tabarnouch' ! Ma vengeance sera terrible ! J'ai le pouvoir de gérer les templateeeesss !
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